Place aux « Binggis »

C’est aujourd’hui le carnaval des enfants.

Comme les grands, ils défilent dans leurs chars,

ou avec leurs groupes de musique.

Le carnaval, c’est aussi une vraie histoire de famille.

Après avoir parcouru les rues du centre ancien, nous partons pour la caserne.

Comme hier pour le Cortège, le pont est noir de monde.

Les Cliques

et les groupes de Guggenmusik nous accompagnent.

A la caserne, les grands chars sont regroupés pour être admirés.

Nous en découvrons un qui mime la montagne et les sports d’hiver.

Là encore des groupes musicaux mettent de l’ambiance.

Un peu engourdis par le froid, nous prenons le chemin du retour.

Nous croisons une Clique qui prend le bac avec tout son bardas…

Après une pause jeu et un dîner savoyard, nous retournerons voir les lanternes à la nuit tombée, avant de quitter, un peu à regrets, cette merveilleuse ambiance de carnaval, vraiment familiale.

Les immenses tours Roche nous font un dernier clin d’œil

et le son des picolos et tambours restera graver pour longtemps dans nos mémoires.

Vue d’en haut

Ce matin, nous abandonnons momentanément le carnaval, car nous avons rendez-vous sur le plus haut gratte-ciel de Bâle et même de Suisse, la Roche Tower 2.

Du pied de la tour 2, la tour numéro 1 est déjà impressionnante.

Et vue d’en haut, elle paraît presque « petite » !

En moins de secondes qu’il nous faut pour atteindre le 7ième étage de notre pied à terre à St Louis, l’ascenseur de la tour 2 nous a conduit au 47ième.

Et de là, la vue sur Bâle est saisissante.

Nous distinguons parfaitement l’ancien mur de ronde,

la cathédrale et son parvis,

le bac qui traverse le Rhin,

le musée Tinguely.

Tout en bas, les bâtiments ressemblent à des maisons de poupée !

Nous sommes véritablement scotchés aux baies vitrées.

Pourtant, l’intérieur n’est pas mal non plus.

Nous faisons une courte halte à l’étage des data scientistes.

L’aménagement de qualité de l’open-space, tout en sobriété, nous laisse sans voix.

Nous testons même le coin détente de l’espace café !

Basel schwummt

Le mardi matin, nous retrouvons les lanternes exposées sur la Münsterplatz.

Imaginez une immense exposition éphémère d’œuvres d’art à ciel ouvert. C’est aussi cela, le carnaval de Bâle !

Les centaines de lanternes, pour la plupart peintes à la main sur de la soie, trônent une seule journée sur la place de la cathédrale. Toutes les créations sont inédites, mais elles seront obsolètes dès l’année prochaine. 

Elles relatent en effet des évènements de l’année, comme ici le camp scout fédéral

ou des préoccupations du moment, telles que les hommes digitaux.

Il y en a tant qu’il est difficile de s’attarder sur toutes. Petit extrait d’exposition :

avec quelques détails, pour le plaisir.

Et toujours quelques Cliques qui passent au grès de leurs envies pour agrémenter l’expo.

Nous reviendrons en soirée pour les voir éclairées car elles sont encore plus belles.

mais aussi plus prisées. Il faut un peu jouer des coudes pour les approcher !

Un spectacle vraiment magique pour les yeux.

« Das isch Kunscht in höggster Perfeggzion

Dangge Frau Fasnacht fyr die Explossion » Die Verträumte, Fasnacht 2023

Terminons par celle de la Clique familiale de nos hôtes , Basel schwummt.

Elle met en scène une vraie problématique climatique du moment, l’eau.

Waggis, Waggis

Le jour s’est désormais levé sur Bâle. Nous avons rendez-vous vers 14h pour aller découvrir le Cortège.

Ayant retrouvé nos hôtes, nous nous postons à deux pas de la Dufourstrasse; la foule est déjà là.

Et pour mieux voir, rien de tel que de prendre un peu de hauteur !

Lors du Cortège, toutes les formations y prennent part :

les chars

les groupes de Guggenmusik

les Cliques

les Chaises (chars tirés par des chevaux)

ou les singletons.

Nous retrouvons aussi les lanternes

parfois portées de mains de maitre

Chacune est accompagnée par sa clique, déguisée suivant son thème, comme ici les travaux,

ou là, le monde digital.

Mais les personnages que l’on rencontre le plus sont les Waggis.

Ces caricatures des paysans français du Sundgau.

qui portent cocardes et sabots.

Ils sont hyper généreux, offrent des friandises aux petits et grands

Mais aussi des pommes de terre, des oignons, des oranges

des poireaux, … Certains rentrent carrément avec des sacs de provisions !

Ils savent aussi vous arroser copieusement de confettis (Räppli) quand ils ne vous offrent pas des roses ou du mimosa.

« Zämme im Taggt »

Tous rassemblés, le temps d’un week-end, pour célébrer « Fasnacht » dans la belle ville rhénane de Bâle.

Nous avons rendez-vous un peu avant 4 heures du matin au croisement de la Münzgasse et la Schnabelgasse, en plein centre ville pour retrouver nos hôtes Bâlois.

De notre point de chute à Saint Louis, à 2 pas de la frontière, nous en avons pour une bonne demi-heure pour rallier le centre ville. L’arrêt de tram est déjà pris d’assaut. Nous optons pour la marche, la température proche de zéro et la bise glaciale ne nous incitant pas à poireauter.

De plus en plus nombreux sont ceux qui nous accompagnent, au fur à mesure que nous approchons du centre. Nous devons presser le pas en zigzagant entre les groupes. Nous n’avions pas anticipé que notre progression serait bien ralentie par tout ce monde. Résultat, notre première photo est floue !

Mais nous arrivons 5 minutes avant l’heure fatidique. Dans les ruelles du centre, la foule est compacte le long des habitations, laissant un petit passage aux cliques qui se mettent en place. Réchauffés par toute cette chaleur humaine, nous attendons fébrilement les 4 coups d’horloge.

Quelques secondes avant, un immense silence se fait sans aucune intervention humaine. La classe !

Et puis simultanément, les lumières de la ville s’éteignent et picolos et tambours la prennent d’assaut.

Le carnaval est lancé. Les magnifiques lanternes colorées, peintes à la main pour la plupart, nous font vite oublier la bise glacée.

Les formations défilent dans la nuit, se respectant mutuellement pour ne pas se couper la route. Résultat: quelques bouchons aux carrefours mais point de klaxons, seulement le son strident des picolos.

Les dessins satiriques des lanternes nous sont un peu hermétiques sauf peut-être celle-ci, écrite en français.

Après une bonne demi-heure de circulation non stoppe, certaines cliques font la pause.

quand d’autres poursuivent.

Nous allons nous réchauffer un moment chez nos hôtes Bâlois et déguster quelques Fastenwähen (ces traditionnelles tartes de Carême)

avant de reprendre le chemin de St Louis pour aller finir notre nuit,

toujours sous le son des fifres et des tambours,

quand ils ne sont pas en pause !

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