Tous rassemblés, le temps d’un week-end, pour célébrer « Fasnacht » dans la belle ville rhénane de Bâle.
Nous avons rendez-vous un peu avant 4 heures du matin au croisement de la Münzgasse et la Schnabelgasse, en plein centre ville pour retrouver nos hôtes Bâlois.
De notre point de chute à Saint Louis, à 2 pas de la frontière, nous en avons pour une bonne demi-heure pour rallier le centre ville. L’arrêt de tram est déjà pris d’assaut. Nous optons pour la marche, la température proche de zéro et la bise glaciale ne nous incitant pas à poireauter.
De plus en plus nombreux sont ceux qui nous accompagnent, au fur à mesure que nous approchons du centre. Nous devons presser le pas en zigzagant entre les groupes. Nous n’avions pas anticipé que notre progression serait bien ralentie par tout ce monde. Résultat, notre première photo est floue !
Mais nous arrivons 5 minutes avant l’heure fatidique. Dans les ruelles du centre, la foule est compacte le long des habitations, laissant un petit passage aux cliques qui se mettent en place. Réchauffés par toute cette chaleur humaine, nous attendons fébrilement les 4 coups d’horloge.
Quelques secondes avant, un immense silence se fait sans aucune intervention humaine. La classe !
Et puis simultanément, les lumières de la ville s’éteignent et picolos et tambours la prennent d’assaut.
Le carnaval est lancé. Les magnifiques lanternes colorées, peintes à la main pour la plupart, nous font vite oublier la bise glacée.
Les formations défilent dans la nuit, se respectant mutuellement pour ne pas se couper la route. Résultat: quelques bouchons aux carrefours mais point de klaxons, seulement le son strident des picolos.
Les dessins satiriques des lanternes nous sont un peu hermétiques sauf peut-être celle-ci, écrite en français.
Après une bonne demi-heure de circulation non stoppe, certaines cliques font la pause.
quand d’autres poursuivent.
Nous allons nous réchauffer un moment chez nos hôtes Bâlois et déguster quelques Fastenwähen (ces traditionnelles tartes de Carême)
avant de reprendre le chemin de St Louis pour aller finir notre nuit,
toujours sous le son des fifres et des tambours,
quand ils ne sont pas en pause !