Les illuminations sont une véritable institution en région lyonnaise.
Bien avant la très médiatique fête des lumières, le 8 décembre était un jour très particulier.
Dans la boutique de mon arrière-grand-mère, vous trouviez ces cartons de verres si spéciaux réservés pour l’occasion, dans lesquels déposer une bougie « spécial lumignon ou lampion », courte et cannelée comme un gâteau.
Car même au fond des campagnes, on ne coupe pas à la tradition et on dépose les fameux lumignons aux fenêtres. Mais pourquoi ?
La légende raconte que la peste s’est arrêtée aux abords de la ville au Moyen Age et qu’en remerciement à la Vierge Marie les lyonnais ont commencé à éclairer leurs fenêtres de bougies. En réalité, la peste n’a pas sévi au Moyen Age mais plus tard, à la Renaissance.
Le 8 septembre 1643, jour de la fête de la Nativité de Marie, les échevins de la ville, désespérés, se mettent sous sa protection. Ils font le vœu de lui rendre hommage chaque année si la peste s’arrête. Miracle, l’épidémie cesse. A partir de là, chaque 8 septembre, un cortège se rend à la basilique de Notre-Dame de Fourvière.
Mais alors pourquoi le 8 décembre ?
En 1850, les autorités religieuses de la ville de Lyon lancent un concours pour réaliser une statue de Marie qui sera installée au sommet de la colline de Fourvière. L’inauguration est prévue pour le 8 septembre 1852, jour de la fête de la Nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de 1643. Seulement, en raison d’un crue historique de la Saône, la statue n’est pas prête et l’inauguration est repoussée de trois mois, c’est à dire le 8 décembre, par ailleurs fête de l’Immaculée Conception.
Mamie, pense à allumer tes bougies et envoie-moi une photo.
Merci mamie !
Pour un seul chant d’amour
Des uns aux autres sur la Terre
Pour des milliers de jours
Faites passer cette Lumière