C’était mon premier championnat de France

Ça y est, je suis de retour de ma semaine havraise, une semaine de ouf : des vagues de 2 mètres, du zeff à donf : En 2 mots, c’était génial et je ne regrette vraiment pas ce voyage.

Petit résumé de mon carnet de route :

Vendredi 20 août : levée à l’aube pour effectuer les quelques 840 km qui me sépare du Havre, ville sélectionnée pour accueillir le championnat de France Espoir Solitaire Equipage 2010. Rendez-vous est donné au « Formule 1 » en fin d’après-midi et nous y sommes les premiers. Nous retrouvons le camion de la ligue perdu dans le centre commercial de la lézarde, avant de descendre au Havre pour y goûter quelques crêpes et découvrir les lieux de la semaine qui arrive.

Samedi 21 août : première sortie du port et premier entraînement avec les lasers Radial de la ligue, mais sans les Thônonais qui font la route. Malheureusement, il y a un vent de misère (comme en Rhône-Alpes). Dommage !

Vous remarquerez qu’il y a de la circulation à la sortie du port, et de plus grosses embarcations que nous ! Alors attention à ne pas s’approcher du chenal !

Dimanche 22 août : La course d’entraînement est annulée faute de vent. Mais nos entraîneurs décident de nous faire sortir tous ensemble : Laser 4.7 et Lasers Radial. Nous peaufinons les départs mais avec pétole et un fort courrant, ce n’est pas évident !

A 15h30, nous avons rendez-vous pour le défilé mais nous sommes à la bourre pour attraper le bus (enfin pas vraiment, car les bus avaient été commandés pour la veille, résultats ; ils n’étaient pas là, normal ! )Vite, le comité organisateur règle tout cela et nous voilà parti pour suivre le « Corsiflor » : un défilé de chars décorés qui se traînent à la vitesse d’un escargot dans les rues de la ville. Nous devons attendre plus de 2 heures sur la passerelle du bassin du commerce avant d’enfin pouvoir emboîter le pas aux chars : Résultat : 3 concurrents sautent de la passerelle ! Qui plus est, à marée basse ! Il y a vraiment des tarés, qui ne renoncent à rien pour se faire remarquer mais qui écopent tout de même d’un super savon !

Classés par numéro de ligue, nous sommes évidemment en fin de défilé avec notre numéro 33, après les îles et tous les autres. Heureusement, la ligue organisatrice (la Haute Normandie) ferme le cortège ce qui nous évite d’être les derniers ! Petit discours du président de la fédération française de voile (Eh oui, il a même fait le déplacement pour nous !) et les couleurs de la France sont hissées, sur l’air de la Marseillaise : comme chez les pros !

Lundi 23 août : Il y a carton ! Interdiction totale de sortir du port pour tout bateau à voile. Pendant la nuit, un chalutier havrais a fait naufrage ; un marin est porté disparu. Nous rentrons donc au gîte pour faire un grand footing dans la campagne normande et découvrir l’église de « Manéglise », que nous ne verrons pas car elle est fermée ! Retour à travers champ et barbecue géant avec les autres régatiers de la ligue  (les 420) que nous avons gracieusement invité dans notre palace : piscine (un peu couverte de feuilles), lave-vaisselle (mais où est la prise ?), home cinéma (de quelques années), piano (un peu désaccordé je vous l’accorde !)…

Mardi 24 août : Le vent souffle toujours en force en baie de Seine. Il a surtout levé une très forte mer qui promet des débats musclés. Les comités de course sont sur zone et les 479 coureurs sont invités à rejoindre la zone de course, les uns après les autres, sauf les Laser 4.7 !!! Jérôme, mon entraîneur, réussit à négocier une sortie exceptionnelle mais il faut impérativement qu’il n’y ait aucun problème sur l’eau : Les 3 garçons sont donc autorisés à sortir mais pas moi. Je vais donc faire un tour de sécu avec lui et effectivement, les vagues sont là  et ça décoiffe. A plusieurs reprises, nous sommes interpellés par la sécurité de course à qui il faut encore et encore expliquer que nous avons obtenu une dérogation spéciale. On ne rigole pas avec la sécurité !

Mercredi 25 août : Nous profitons de l’accalmie pour enchaîner nos premières régates. C’est tout bon et je ne suis même pas dans la queue du peloton. Pas si mal pour un marin d’eau douce, qui ne connaît ni la marée, ni les courants !

Jeudi 26 août : Belle journée de régate ou tout est histoire de courants. Seul hic, j’ai failli me noyer dans le port, en rentrant ! J’avais mal estimé la largeur de la cale de mise à l’eau et j’ai sauté à côté ! Aille, vu l’encombrement à l’arrivée, c’était chaud. J’ai tout de même réussi à refaire surface !

Vendredi 27 août : Au fait, je ne vous l’avais pas encore dit mais j’avais le numéro 13 ! Alors, chance ou malchance ? Pour la première régate de la journée, c’était vraiment la poisse ! D’abord suite à un rappel général, je me prends dans le mouillage du bateau comité. Ça commence mal !

Je réussis ensuite à passer sur l’écoute d’une monégasque qui me dessale dessus, juste avant le départ. Ouille ! A peine remise de mes émotions, je chapote sur la ligne de départ, dans la minute. Vite, je resale à 10s du départ, mais déjà j’entends : « mais dégage ! » Ouf, je prends le large avec la flotte.

Mais la manche n’est pas finie ! A la bouée sous le vent, emportée par un super surf, je touche la bouée : Je dois réparer et faire un 360° dans un vent forcissant de secteur Nord à plus de 20 nœuds, et sur la houle formée. C’est le dessalage assuré à l’empannage et ça ne manque pas ! Un bateau réussit même à me passer dessus !

Mais malgré tout cela, je finis la manche et même pas dernière ! Ah, parfois, le chiffre 13 n’est pas géant !

Avant de terminer, je voudrais aussi vous parler d’une autre galère de toutes les fins de journées : le retour à terre ! Une minuscule cale qui doit réussir à accueillir plus de 400 coureurs en quelques minutes, imaginez le bord…

Résultats, il faut tourner et encore tourner dans le port, avant de réussir à remonter son bateau (quand on a enfin retrouvé sa mise à l’eau !)

Voilà c’était la fin, adieu le Havre et c’est bien dommage !

 Même si, comme le dit le bilan officiel : « le plan d’eau se mérite, et sur lequel ne triomphent véritablement que les meilleurs capable de dompter la houle ou le clapôt, de sentir les courants et d’anticiper les bascules », je ne regrette vraiment pas le déplacement. J’ai beaucoup appris et espère revenir l’année prochaine.

A bon entendeur, salut !

Et pour les curieux, les résultats (sur le rond département) et une petite vidéo qui illuste nos conditions !

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