Quel cadeau offrir à sa filleule pour ses 18 ans ?
18 ans, c’est une véritable étape et donc l’occasion de marquer le coup en offrant un cadeau unique. Mais lequel ? Un trait d’union entre le pays de l’enfance et celui des adultes.
Comme le parrain avait une maman relieur, son enfance a rimé avec les livres. Alors, pourquoi ne pas offrir un livre, une édition limitée, un classique de la littérature enfantine ?
Et quand la filleule se prénomme Alice, vous devinez que le choix est tout trouvé !
En espérant qu’
Et pour conclure, allez donc écouter cette conférence qui explique pourquoi il nous faut relire ce conte.
Petit rappel : la réalisation de ce cadeau en pas à pas est disponible dans l’ article Métamorphose
Quand un étrange colis Breizh arrive dans votre boîte aux lettres, que de découvertes !
Les biscuits de Chalais ont leurs versions bretonnes : Les biscuits de la Joie. Fabriqués par les Sœurs cisterciennes de l’Abbaye Joie Notre Dame, ce sont des biscuits à la farine d’épeautre et sarrasin, d’après la recette de sainte Hildegarde. A quand l’heure du thé pour les goûter !
La moutarde de Dijon a elle-aussi une déclinaison très alléchante, au pommeau de Bretagne, ce savant mélange de jus de pommes fraichement pressées et d’eau de vie fine de cidre.
Comme les parisiens, les sardines bretonnes sont serrées dans leurs boîtes, mais celles-ci sont si jolies que l’on sent presque l’air du large.
Reste deux paquets très mystérieux :
L’un est emballé dans du papier kraft et dégage un merveilleux parfum. Une simple inscription : Ma Kibell au lait ribot. Quésaco ? Après une petite recherche, « Kibell » signifie baignoire en breton. C’est donc un cosmétique, cosmétique au lait ribot (lait fermenté). Une chose est certaine, ce savon sent tellement bon qu’on a envie de le déguster !
L’autre ressemble à un paquet de thé ou de tisane. Il contient effectivement des végétaux séchés… qui sont marins. C’est un cocktail d’algues (wakamé, dulse et ulve, laitue de mer), un condensé de bienfaits à réhydrater. Vivement le dîner pour tester !
Merci les cousines pour ce fabuleux voyage dans votre nouvelle terre d’accueil.
Nous avons reçu cette année pour Noël, de nombreux livres, tout comme nous en avons offerts. Et si nous revenions, le temps d’un instant, à leur fabrication.
Il était une fois de grandes feuilles de papier d’Ingres (48.8x64cm), découpées pour produire une ramette de papier A4, imprimées selon une savante pagination, pliées en deux, regroupées par petits tas, qui constitueront bientôt les cahiers du futur livre.
Mais avant d’aller plus loin, quelques préparatifs sont nécessaires :
Monter le Cousoir, cet appareil en bois qui sera utilisé pour coudre les cahiers.
Mettre les cahiers sous presse, puis les préparer pour le grecquage. Mais qu’est-ce donc ? Réponse à la prochaine étape…
Grecquer, c’est réaliser des entailles sur les tranches des cahiers.
L’étape de la Couture peut alors commencer.
Les cahiers sont désormais assemblés, le cousoir peut être démonté.
Quelques finitions, et un peu de préparation, avant le collage du dos.
Lorsque le dos est sec, il est prêt à être mise en forme. C’est l’Endossure.
Le dos est maintenant arrondi, les mors sont formés.
Après avoir emballé le bloc de cahiers pour le protéger, on peut passer à l’étape de la pose de la Mousseline.
Et puis, suivent la fabrication des plats, les deux cartons qui recouvriront le bloc de cahiers,
et les ultimes étapes de leurs préparations (arrondissage des angles, pose des tirants en papier kraft).
Les plats sont prêts. Il faut maintenant les monter sur le bloc de cahiers. Trous et encoches permettront de faire passer les ficelles.
Puis coller celles-ci et les rendre invisibles.
Il faut maintenant s’occuper de la pose de la tranchefile, cet ornement en fil de diverses couleurs, qu’on place en tête et en queue du dos du livre.
De nouveaux préparatifs sont encore nécessaires avant la pose du dos : combler les écarts au papier canson et préparer le tube.
Le tube étant prêt, le dos peut être finalisé : coller le tube, préparer, courber et coller un premier carton, puis un second, pour la finition du dos.
Il reste alors à finaliser les plats, avec là, du papier canson. Mesurer, couper, coller, poser, éliminer l’excès et raboter. Le livre est fin prêt pour être couvert.
Vient alors le travail de la peau. L’odeur du cuir envahit l’atelier !
Il faut apprêter de nouveaux outils : sortir le couteau et l’affûter, mettre en place la pierre à parer. Commence alors le lent travail de la peau.
La peau est maintenant parée, il reste à la coller. Après avoir été bien humidifiée et imprégnée 2 fois de colle, la peau est posée sur l’ouvrage, aplatie avec le plioir, marquée avec une ficelle.
Puis, le livre repart sous presse.
Le livre est couvert. Il est temps de le déballer et de retirer les fausses pages de garde.
L’espace libéré va permettre de poser les charnières. Coupe du cuir, amincissement, encollage et pose au plioir.
Les charnières sont sèches. Il ne reste que l’ultime étape : la pose du papier à la cuve.
Après une dernière mise à niveau des pages de garde, le livre est terminé.
Métamorphose achevée : Quand le Papier devient Livre.