Correspondances

Saint-Nicolas est particulièrement fêté en Lorraine et en Alsace. L’occasion de nous souvenir que cette partie de France a été le lieu d’affrontements sanglants pour certains de nos aïeuls. Certains n’en sont même jamais rentrés. Ils nous ont néanmoins laissé une tendre et précieuse correspondance. Jetons-y un œil aujourd’hui.

Mon arrière-arrière-grand-père qui écrit à sa fille en 1914.

Une autre de ses missives à sa femme, datée de 1915

Une tendre réponse de mon arrière-grand-mère à son papa. Elle n’est pas datée.

Julienne ne reverra hélas pas son papa, qui mourra au combat en aout 1918, à quelques mois de la fin de la guerre.

Chez mes arrière-grands-parents maternels, les nouvelles arrivaient par le poste de radio. Et devinez sur quelle station il était réglé ? Celle de la radio Suisse ! Car oui, pendant la guerre, Radio-Sottens était une source neutre d’information. Du coup, ma grand-mère a gardé l’habitude d’écouter la météo sur la radio Suisse romande, et ma mère, celle la RTS.

Chers amis, bonjour !

Mais d’autres émissions radiophoniques sont aussi bien ancrées dans les souvenirs familiaux, comme le jeu des mille francs (enfin 100 euros aujourd’hui). Certains se sont même essayés à la sélection des candidats. Il paraitrait qu’un de mes grands oncles aurait fait chapoter l’affaire, lors de la question suivante « Où se trouve la plus grosse cloche du monde ? » en répondant « sur le podium de France Inter » !

Et bien entendu, il y a les journaux papiers, bien prisés de mes aïeuls pour capter les dernières nouvelles. Certains réussissent même à s’y faire croquer !

A demain, si vous le voulez bien !

Qui est-ce ?

Vous souvenez vous de ce jeu, où il faut deviner un personnage ? Alors à vous !

Elle s’est cassée toutes les dents de devant en n’enclenchant pas correctement le semoir du tracteur. Résultats: à 20 ans, elle avait déjà un appareil dentaire. Ah les bienfaits du plein air ! Qui est-ce ?

Elle a réussi l’exploit de se casser le fémur en sachant à peine marcher, sur le sol fraichement lavé par sa maman. Et ceci, pas un jour de neige, mais un jour de vendanges. Ah les joies de la glisse ! Qui est-ce ?

La chute de son placard rempli de vaisselle a épargné de justesse une maman donnant le biberon à son enfant. Mais comme aurait dit celle-ci, « ça fait marcher le commerce ! ». Qui est-ce ?

Caprice de star, il a testé pour nous, un nouveau type de brise glace : la chaussure de ski. C’est vrai qu’à Tignes, en plein hiver, il fait parfois un peu froid sur un balcon. Qui est-ce ?

Témoignage de Josette :

« Je ne me souviens plus quel âge j’avais quand nous sommes descendus du village.  Mais avant, pour aller à l’école, nous passions devant chez Melle Barthalet, l’institutrice. Nous prenions son sac et descensions par la charrière.

Et pas de répit, pendant les vacances, elle nous faisait faire des devoirs !

Avec Aimée, nous rigolions beaucoup. Elle montait de Mornas pour faire paître ses vaches sous l’église et nous, nous amenions nos deux chèvres.

Le soir, nous nous asseyions sur un banc devant la maison, face à celle du boucher et le fils du boucher nous racontait des blagues »

Et puis, il y en a d’autres pour qui, la petite Josette, rappelle les disques vinyles et cette merveilleuse comptine.

Mes grands-parents maternels n’ont jamais appris à nager pendant leur enfance. Mon grand-père a dû attendre le service militaire pour le faire ! Pourtant ils bénéficiaient de lieux de baignades.

L’étang de Vallin : Il était même muni d’un plongeoir pour les grands, disait mon grand-père; mais  nous, nous n’allions que dans l’espace réservé aux petits !

La serve : Mais qu’est-ce donc ?

Elle était utilisée par mon arrière grand-mère pour y rincer son linge (et il y avait même une petite cabane adossée sur un côté pour pouvoir le faire par mauvais temps) mais elle servait aussi de lieu de baignade, surtout au frère de ma grand-mère, qui y conviait ses copains. Les filles y trempaient seulement les pieds. Bref, c’était l’ancêtre de la piscine !

Enfin Roche plage : L’étang de Roche, alimenté par la rivière Save, a été renommé « étang de Roche Plage » lorsque, dans les années 1940, il devient un lieu de plaisance attirant les baigneurs de la région de Morestel et de Lyon, nous dit Isère magazine.

Mon arrière-grand-père et mon arrière-grand-mère y conduisaient leurs enfants, lorsqu’ils étaient plus grands.