17. Avent 2025 : La vie de château

La vie de châteaux, enfin pas tout à fait celle à laquelle vous pensez spontanément.

Les parents de mon arrière-grand-père étant fermiers, ils ont habités les dépendances de certains d’entre eux.

Il y eut d’abord le château de Brangues, plus connu sous le nom de château de Paul Claudel.

Il parait d’ailleurs que mon arrière-grand-père allait laver la voiture de celui-ci pour se faire un peu d’argent.

Puis celui de Milliassière, à Succieu.

C’est dans ce village que mon arrière-grand-père a connu mon arrière-grand-mère.

Et c’est dans le parc de ce château que mon grand-père et ma grand-mère ont fait leurs photos de mariage !

Et enfin celui du Plaisant, à Saint-Hilaire de Brens.

C’est ainsi qu’aux grès de ces mouvements, les sœurs de mon arrière-grand-père se sont trouvées époux : Du château de Brangues, la première s’est installée à Lyon ; la seconde, du château de Milliassière, à Mozat et la dernière, du Plaisant, est restée à Saint Hilaire de Brens. Quant à Léonie, jamais mariée, elle a d’abord été « placée » puis est revenue à Saint Hilaire de Brens, soignée sa maman, dont la plaie de l’appendicite ne s’est jamais refermée.

Finalement, pas si cool que cela, la vie de château !

16. Avent 2025 : Les souliers

« Quand j’étais chez mon père, je marchais en sabots
Maintenant que je suis dame, je roule en quatre chevaux

Et pourtant, je regrette tant, je regrette en secret
La petite maisonnette que mon père habitait »

Ma grand-mère chantait cela à ma mère, qui me l’a chanté à mon tour. Mais qui sait d’où elle la tenait ?

Toujours est-il que la rengaine illustre bien l’évolution de nos modes de vie.

Car, oui, mon grand-père parlait souvent des galoches qu’il portait enfant. Il en avait d’ailleurs récupéré une paire qu’il nous a offerte et qui trône tous les ans sous le sapin.

Et oui, mon grand-père avait aussi une quatre-chevaux (ou peut-être 5 CV)

Sa première voiture, une belle Rosengart relookée, en co-achat avec ses copains ! Bref, des concepts super actuels.

Et pour revenir à la chanson, je vous propose un nouveau couplet, adapté à l’air du temps.

« Quand j’étais chez mon père, j’étudiais à la CSI
Maintenant que je suis dame, I mainly use AI »

15. Avent 2025 : La famille

La ronde des prénoms

Aujourd’hui, entrons dans la ronde des prénoms.

Il y a, bien sûr, Joseph et Marie, comme dans la crèche. Et puis, ceux rappelant les amis du petit Jésus : Jean, Marc, Pierre; un frère Jacques, à jamais endormi.

Mais aussi des prénoms complètement disparus aujourd’hui, Francisque, Julienne, mais courants entre 1900 et 1920, et pour Francisque, usité essentiellement en Rhône-Alpes, allez savoir pourquoi.

Puis, il y a la ribambelle de prénoms en « ette » des années 30 à 50, comme Arlette, Josette, Mauricette (bizarrement plus courant au Nord qu’au Sud), Bernadette. Et oui, certains prénoms traversent les âges, d’autres révèlent votre âge !

Il y a aussi les prénoms remodelés comme Lucien, toujours appelé Lulu et Margueritte, Guiguitte.

Et puis les grands mystères. Pourquoi découvre-t-on lors de ses obsèques, qu’une des tantes de ma grand-mère toujours appelée Juliette, se prénommait officiellement Appolonie.

Il y a encore les prénoms ambigus comme Marie-Pierre.  Est-ce une fille ou un garçon ? Tout comme les masculins/féminins tels que Louison, Camille.

Enfin, il y a les prénoms Pomme d’Api, ce journal pour enfants des années 60. Mais connaissez-vous celui de la petite fille ?

14. Avent 2025 : Nos amis les bêtes

Mon arrière-grand-mère avait, en plus de sa quincaillerie, quelques animaux pour nourrir sa maisonnée. Mais, ne vous y trompez pas, elles adoraient les bêtes. Elles avaient droit à de véritables repas gastronomiques chaque matin.

Pour cela, elle faisait bouillir ses épluchures, avec des pommes de terre, qu’elle accompagnait de fleurage (venu direct du moulin d’à coté). Bref, poules et lapins bénéficiaient d’un repas chaud chaque jour. De vrais coqs en pâtes !

La seconde arrière-grand-mère avait, elle, en plus de son café, un magnifique album de cartes postales, dans lequel les animaux sont eux-aussi bien représentés.

Un petit cochon vous souhaite beaucoup de bonheur

Et les poissons, beaucoup de joie.

Et oui, autrefois, a l’occasion du 1er avril, on envoyait des cartes postales !

13. Avent 2025 : Les cadeaux

Il court, il court, le furet

Mon arrière-grand-mère aimait par-dessus tout, gâter ses petits-enfants. Chaque semaine, elle s’en allait à Lyon pour regarnir les rayons de sa quincaillerie. Elle passait alors systématiquement chez Mognat, le chinois d’alors, pour ramener des bibelots pour sa boutique et un petit quelque chose pour les siens. Mais quand arrivait Noël, alors là, elle allait dans une vraie boutique de jouets pour offrir à ses petits-enfants, le nec plus ultra du moment.

Vers les années 70, la nouveauté, c’était les poupées, qui marchent et qui parlent. Deux belles poupées Bella, l’une en habit vert, l’autre en habit orange, pour ces plus grandes-petites filles de l’époque et une plus petite, pour la cadette.

Celle-ci trop heureuse a appuyé toute la journée de Noël, sur le fameux bouton lui permettant de chanter.

Et devinez quoi, vous pouvez interroger tous les survivants de cette journée, ils se souviennent encore de la douce mélodie «  il court, il court le furet, le furet du bois mesdames, … » !

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