24. Avent 2025 : La cheminée

Métamorphoses

«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», le village et la maison de mes arrière-grands-parents en sont l’illustration parfaite.

Il était une fois de grands champs avec seulement, quelques maisons, dont celle de la voisine. Mais déjà une usine, car à cette époque le village était le fief de nombreuses papeteries.

C’est en 1951, disaient les journées du patrimoine, que mes arrière-grands-parents, ayant besoin d’une plus grande surface de vente, construisent un magasin dans la montée du village.

Mais que d’agrandissements et de transformations successives.

On ajoute d’abord un entrepôt pour la réserve, puis une extension pour les appareils ménagers : le nouveau magasin.

La cuisine devient trop petite, on abandonne l’évier pour une cuisine en formica et une nouvelle salle à manger. L’ancienne devient entrepôt.

Mais il faut encore augmenter la surface car la clientèle veut maintenant choisir elle-même ses achats, à la mode grande surface.

Coin/recoin, on abandonne alors salle de bain et WC pour bâtir une nouvelle cuisine, toute équipée et on relègue WC et salle d’eau dans l’ancienne. La baignoire sabot disparait au profit d’une grande baignoire à l’étage.

Puis la maison est à nouveau totalement transformée lorsque la quincaillerie ferme boutique.

Le monde tourne, les temps changent mais demain ce sera de nouveau Noël, ne l’oubliez pas !

23. Avent 2025 : Les vacances

Les vacances de Mr Hulot

Les vacances, ce n’était pas si courant par le passé.

Certains de mes arrières grands-parents partirent en vacances mais seulement lorsque leurs enfants furent mariés.

Ils partaient sous le soleil de la côte d’Azur, par contre, à la morte saison. Ils retrouvaient ainsi la douceur de la baie des anges en Février.

Peut-être parce que les affaires étaient plus calmes ? Par ricochet, mes grands-parents les remplaçaient.

C’était l’occasion de ramener de beaux bouquets de mimosas ou d’en joindre un brin dans le courrier.

Mon grand-père à la retraite, c’est à Six-Fours qu’il nous conviait en tout début d’été. Nous allions alors systématiquement au parc de la Méditerranée. Et devinez quoi, nous grimpions sur le canon pour y faire notre traditionnelle photo, sans doute un petit clin d’œil au canon niçois !

22. Avent 2025 : Poulet et le pot au lait

Pour la petite histoire, la brique de lait UHT a été inventée en Suisse en 1951. Mais comment faisait-on avant pour consommer du lait ?

On allait chez Poulet déposer sa cantine et prendre celle de la veille, qui attendait sagement sur la fenêtre.

Le fermier l’avait rempli de bon lait de vache, qu’il avait pris soin de filtrer dans ses bidons grâce un des filtres, disponibles, devinez où ? A la quincaillerie.

Il fallait ensuite faire bouillir le lait pour éliminer les microbes. Mais gare au débordement ! Heureusement, il existait un petit accessoire magique : l’anti-monte lait.

Son bruit caractéristique avertissait le cuisinier qu’il devait baisser le feu. Le lait pouvait ainsi bouillir sans encombre.

21. Avent 2025 : La naissance

Francisque et compagnie

A la naissance du père de mon arrière-grand-père, quelle ne fut pas la surprise : Deux bébés alors qu’un seul était attendu. Le plus gros et mieux portant fut installé dans le berceau prévu. Le petit malingre trouva place dans une boite en carton, rempli de coton. Mais le premier mourût bientôt et seul ne subsista que le second, le père de mon arrière-grand-père Francisque, prénommé Francisque lui aussi.

A propos de mon arrière-grand-père, cette fois-ci : Il parait qu’en arrivant au service militaire, il était le plus petit des conscrits. Il finit néanmoins par grandir, grandir, … pour mesurer 1m80.

Morale pour les Francisque & Co : « Tout vient à point à qui sait attendre ! »

20. Avent 2025 : Beau comme un camion

Mon arrière-grand-père était laitier. Le véhicule familial était donc son camion.

Pour caser la petite famille sur la banquette avant, c’était tout un protocole. Son épouse montait à droite, les deux ainés entre père et mère, et la cadette d’alors sur la gauche de son père.

Pendant la seconde guerre mondiale, le moteur est transformé en Gazo pour faire face à la pénurie de carburant. Mais contrairement aux argumentaires optimistes des publicités de l’époque, les opérations de démarrage étaient longues et délicates. Une fois le démarrage effectué, le chauffeur devait surveiller constamment son gazogène et l’alimenter en combustible, sous peine de recommencer l’opération de mise en route.

Pour la cadette, c’était donc un vrai défi. Il fallait qu’elle descende illico presto quand celui-ci devait régler d’urgence un problème. Sans quoi, c’était la réprimande assurée. Ah, pas toujours simple d’être la dernière arrivée !

Mais à quoi ressemblait son dernier camion ? C’était un Citroën U23 de 1956, l’un des véhicules les plus longtemps produits par la marque, de 1935 à 1969.

N’est-il pas beau ce camion ?

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