
Cette vieille horloge nous fait remonter le temps pour découvrir la tante Léonie. Léonie, c’était la sœur cadette de mon arrière-grand-père, la tante préférée de ma grand-mère.
Elle habitait Saint Hilaire de Brens, dans une petite maison, une maison faite à sa taille, étant elle-aussi assez petite. Lorsque maman était enfant, ses parents allaient souvent la visiter le dimanche après-midi. Mais elle était « en champs les chèvres »; il fallait ainsi parcourir la campagne pour la retrouver avec son troupeau de chèvres. C’était une chevrière avertie, qui faisait d’excellentes tommes, qu’elle séchait bien précieusement dans une « panière » puis dans des pots.
Elle détenait l’horloge comtoise familiale, toute poussiéreuse, dans son grenier. Un beau dimanche, elle la donna à ma grand-mère et mon grand-père, qui l’emmenèrent pour décorer l’entrée de leur récente maison de Cessieu. Bien briquée, elle avait fière allure. Et quand les autres tantes de ma grand-mère la virent par hasard, elles furent bien étonnées. « Oh l’horloge de la Grand-Mère ! » s’exclamèrent-elles.
Bref, cela faillit faire polémique …
Mais revenons à cette belle horloge. Elle a cédé son gros ventre pour une caisse plus moderne, réalisée par un ébéniste de Mens (le grand oncle du mari de la sœur de mon grand-père, si vous arrivez à suivre …). Remontée un fois par semaine, elle sonne toujours pour marquer le temps qui passe chez ma grand-mère. (Il faut de temps à autre changer les cordes des poids, mais là, c’est mon papa bricoleur, qui s’en charge !)
Un bel objet qui a ponctué une grande partie de l’histoire familiale !















