21. Avent 2025 : La naissance

Francisque et compagnie

A la naissance du père de mon arrière-grand-père, quelle ne fut pas la surprise : Deux bébés alors qu’un seul était attendu. Le plus gros et mieux portant fut installé dans le berceau prévu. Le petit malingre trouva place dans une boite en carton, rempli de coton. Mais le premier mourût bientôt et seul ne subsista que le second, le père de mon arrière-grand-père Francisque, prénommé Francisque lui aussi.

A propos de mon arrière-grand-père, cette fois-ci : Il parait qu’en arrivant au service militaire, il était le plus petit des conscrits. Il finit néanmoins par grandir, grandir, … pour mesurer 1m80.

Morale pour les Francisque & Co : « Tout vient à point à qui sait attendre ! »

20. Avent 2025 : Beau comme un camion

Mon arrière-grand-père était laitier. Le véhicule familial était donc son camion.

Pour caser la petite famille sur la banquette avant, c’était tout un protocole. Son épouse montait à droite, les deux ainés entre père et mère, et la cadette d’alors sur la gauche de son père.

Pendant la seconde guerre mondiale, le moteur est transformé en Gazo pour faire face à la pénurie de carburant. Mais contrairement aux argumentaires optimistes des publicités de l’époque, les opérations de démarrage étaient longues et délicates. Une fois le démarrage effectué, le chauffeur devait surveiller constamment son gazogène et l’alimenter en combustible, sous peine de recommencer l’opération de mise en route.

Pour la cadette, c’était donc un vrai défi. Il fallait qu’elle descende illico presto quand celui-ci devait régler d’urgence un problème. Sans quoi, c’était la réprimande assurée. Ah, pas toujours simple d’être la dernière arrivée !

Mais à quoi ressemblait son dernier camion ? C’était un Citroën U23 de 1956, l’un des véhicules les plus longtemps produits par la marque, de 1935 à 1969.

N’est-il pas beau ce camion ?

19. Avent 2025 : En voiture Simone

En voiture Simone

C’est seulement à partir de mes arrière-grands-parents, que la famille connut la voiture. Elles étaient alors avant tout utilitaires,

mais aussi publicitaires,

grande époque de l’or noire.

Mais la mieux customisée d’entre elles reste la toute première de mon grand-père.

« Ne riez pas Madame, votre fille est à l’intérieur »

18. Avent 2025 : Le blanc

Le compte est bon

Pour préparer ces devis, faire ses factures, mon grand-père, et sans doute mon arrière-grand-père, utilisaient une drôle de machine : une machine d’Odhner.

Grâce à elle, vous réussissiez à faire, sans erreur, une opération complexe (multiplication/division) en quelques tours de manivelles. Il fallait seulement veiller à tourner dans le bon sens .

Alors prêt à résoudre le petit problème suivant ?

Ni besoin de piles, ni besoin d’électricité, juste un peu d’huile de coude pour mouvoir la manivelle. Mais elle a tant tourné, que l’axe s’est voilé et elle a dû être rebutée. Quel dommage !

Il fallait aussi s’occuper des comptes.

Là, c’était plutôt le secteur de ma grand-mère. Tout était soigneusement consigné dans de grands livres, grâce à la plume de son élégant stylo encre Pélikan auquel il était formellement interdit de toucher!

Si par hasard, elle faisait une erreur, alors là, intervenait la magie du Corector. Il se présentait sous la forme de trois petits flacons remplis d’un liquide de couleurs différentes se distinguant par également par leurs bouchons bleus, blancs et rouges.

Avec une sorte de compte-gouttes, il fallait d’abord appliquer délicatement sans trop le faire couler, le liquide bleu, puis le rouge. Puis patienter quelques secondes pour que le mot ou la lettre à modifier devienne marron. Ensuite, il fallait appliquer délicatement le produit blanc qui faisait disparaître le mot. Là encore, interdiction totale aux enfants d’y toucher !

17. Avent 2025 : La vie de château

La vie de châteaux, enfin pas tout à fait celle à laquelle vous pensez spontanément.

Les parents de mon arrière-grand-père étant fermiers, ils ont habités les dépendances de certains d’entre eux.

Il y eut d’abord le château de Brangues, plus connu sous le nom de château de Paul Claudel.

Il parait d’ailleurs que mon arrière-grand-père allait laver la voiture de celui-ci pour se faire un peu d’argent.

Puis celui de Milliassière, à Succieu.

C’est dans ce village que mon arrière-grand-père a connu mon arrière-grand-mère.

Et c’est dans le parc de ce château que mon grand-père et ma grand-mère ont fait leurs photos de mariage !

Et enfin celui du Plaisant, à Saint-Hilaire de Brens.

C’est ainsi qu’aux grès de ces mouvements, les sœurs de mon arrière-grand-père se sont trouvées époux : Du château de Brangues, la première s’est installée à Lyon ; la seconde, du château de Milliassière, à Mozat et la dernière, du Plaisant, est restée à Saint Hilaire de Brens. Quant à Léonie, jamais mariée, elle a d’abord été « placée » puis est revenue à Saint Hilaire de Brens, soignée sa maman, dont la plaie de l’appendicite ne s’est jamais refermée.

Finalement, pas si cool que cela, la vie de château !

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